Vous pensez connaître son histoire ? Vous pensez pouvoir comprendre ce qu'il ressent ? Vous vous imaginez capables de juger ses actes et ses choix ? Ici sera prouvé que personne ne peut comprendre Todd. Personne ne peut comprendre. Il n'est pas de votre ressort d'étiqueter Jason.

Brisant d'un coup sec la jambe de cette énergumène qu'est ce criminel sans foi ni loi, le justicier prônant le mal par le mal l'observe hurler de douleur. Là, un sentiment de fausse empathie qui tient plutôt de la condescendance fait surface en son fort intérieur.

"J'ai entendu pas mal de cris, dans ma jeune vie. La première personne que j'ai entendu gueuler, c'était ma mère. J'te mentirai en te disant que j'm'en souviens, mais j'suppose que dans les tréfonds de mon subconscient mémoriel, il doit y avoir des traces des cris de douleurs stridents qui retentissait dans les profondeurs de ce centre commercial désaffecté où je suis né. Ouais, tout le monde ne naît pas avec une cuillère en argent entre les chicots. Moi, j'suis issu d'une alcoolique accro aux amphets. Mais, ce n'est pas à ce moment là que ma vie a pris un tournant radical. C'n'est pas à c'moment là que j'me suis dit : merde, faut que je fasse quelque chose, cette ville est en train de pourrir. Ouais, cette ville pourrit, et les types comme toi en sont la cause. Vous êtes de la gangrène, des connards qui se pensent au-dessus de tout, des connards qui connaissent le sentiment de peur qui emplie le cœur de chacun des habitants de Gotham lorsqu'ils traversent la rue, mais qui s'en foutent. Oui, les trois quarts d'entre vous sont issu des bas fonds de la ville, mais pourtant, vous continuez dans cette voie, vous n'êtes que des faibles, des couards, des tantouzes, vous choisissez de vous engouffrer dans la mauvaise direction, parce qu'au fond, vous avez peur de tous ces barons qui régissent la ville, vous n’osez pas vous soulever, vous n’osez pas faire avancer la ville.

Mais là n'est pas le sujet de notre discussion. Et puis arrêtes d'essayer d'enlever le scotch que j'viens de foutre. Ça coûte cher, ces conneries. J'm'appelle pas Bruce Wayne, moi. Loin de là. Ma mère n'a pas succombé à son accouchement, mais elle est tout de même morte cinq ans après, me laissant dans la crasse des quartiers sombres de cette ville de merde. On m'a pas placé dans un orphelinat, et j'ai pas non plus cherché les gamins des rues qui vivent dans des immeubles abandonnés. J'étais trop jeune pour savoir ce genre de conneries. Alors j'ai commencé à vivre seul, au jour le jour. J'ai volé pour vivre. Pas pour m'enrichir. Tu sens l'attaque ? Ouais, j'te méprise, j'vous méprise tous.

Un jour, j'me suis fait chopper. Enfin, on m'a vu quoi. Le type m'a pas balancé. Non. Me regardait pas de haut. C'était bien le seul depuis longtemps. J'avais huit ans à ce moment-là. Il m'a r'gardé, longtemps. Son regard m'a pas lâché. J'ai pas lâché l'affaire non plus. J'l'ai défié d'mes yeux tous ronds et petits comme des billes. Puis il est parti. Comme ça. L'air dubitatif, inquiet, coupable. Il avait l'air d'avoir eu une idée, mais il l'a vite abandonné. J'ai pas compris, j'étais trop p'tit. 'fin bref. J'ai passé mon chemin. En vivant dans la rue, j'avais appris à escalader les murs, à grimper vite sur les échelles de secours. Ouais, quand on vole il faut savoir s'enfuir, et rapidement. A force de grandir, ma dextérité s'amplifiait aussi. J'étais devenu un putain de ninja. Du moins, c'est ce que je croyais.

Un jour, j'ai tenté d'voler le mauvais type. Il courrait vite, ce con. C'était pas rien, c'que j'avais volé, alors j'peux le comprendre, avec du recul. C'était une dague. Une dague parfaitement équilibrée avec des petites broderies sur la garde. Putain qu'elle était belle. Mais le mec, c'en était un vrai, de ninja. M'a rattrapé. M'a assommé. L'instant d'après, j'me réveillais dans une pièce sombre, entre quatre murs couverts de sangs séché. Un mec rentra dans la pièce et me sortit qu'il fallait pas voler La Ligue. Dans sa main droite fermement serrée, y avait une foutue dague, bien rouge, elle luisait. Putain qu'elle avait l'air chaude. Avec sa dague, ce qu'il voulait, c'était ma main. Celle qui avait chipé sa dague. Merde. Merde. Merde que j'me disais. J'étais pas serein du tout. Du moins au début. Après, j'me suis dit que j'étais précisément qu'une merde. Né dans la merde, vivant dans la merde, allant jusqu'à bouffer sa propre merde pour survivre. Alors mon visage s'est apaisé. J'étais presque content qu'il mette fin à ça. Et il l'a bien vu. M'a détaché. M'a entraîné. M'a fait souffrir plus que quiconque. Jamais j'aurais cru que quelqu'un puisse endurer ça sans en crever.

Il partait, des fois, pour la ligue. Ouais, elle savait pas qu'il m'entraînait. C'était une sorte d'outsider. Mon mentor secret. J'avais mis du temps avant de me rendre compte que l'on était toujours à Gotham. Ce jour là, c'était y a pas si longtemps. Y a un an, j'dirai. J'suis sorti dans la rue. J'ai vu toutes les merdes dans ton genre traumatiser les habitants de la ville. J'ai pas aimé. J'les ai tabassé. Si fort qu'ils en sont morts. Ouais, ils en sont morts. J'ai pas pu m'arrêter. J'les frappais, j'les frappais, et j'ai pas su m'arrêter. Le pire, c'est qu'j'ai aimé. Putain que ça faisait du bien de pouvoir faire quelque chose...

Mais... J'ai jamais revu mon mentor, et j'ai jamais connu son nom. Ca, c'est triste. Mais ce que je sais de sources sûres, c'est qu'il serait content que ça se passe comme ça.

Ouais, me regarde pas avec ces yeux : "que ça se passe comment ?"

Tu sais très bien comment ça va se passer. Une balle dans ta tête et un trait sur mon bras, pour me souvenir de contre qui et quoi j'me bats."

J'suis né dans la merde, j'ai bouffé ma propre merde et j'ai vécu dans la merde. Tout ça parce qu'on vit la peur au ventre. La peur de s'faire planter au coin de la rue. La peur de se faire percer la couenne à coup de balles entre deux feux. J'veux plus d'ça. J'veux pas qu'la génération à v'nir connaisse ça. J'veux en finir avec tous ceux là. J'veux les mettre six pieds sous terre. Ce n'est pas un souvenir marquant en particulier qui m'a forgé. C'est toute mon histoire.

J'crois pas aux secondes chances. Les criminels de cette ville auraient pu choisir d'aider la population. Ils auraient pu choisir de créer un équilibre. De se soulever contre ceux qui oppressent les habitants. Mais ils ne l'ont pas fait. Avant que je ne leur tombe dessus, ils auraient pu se retirer mille fois, mais ils ne l'ont pas fait. J'crois pas aux secondes chances.
Les rues sont des caniveaux géants et les caniveaux sont pleins de sang, et quand enfin les égouts déborderont, toute la vermine sera balayée. La crasse accumulée de leur sexe et de leurs crimes moussera jusqu'à leur taille, là, tous les flics pourris et les politiciens véreux lèveront la tête vers nous, qui voulons faire bouger les choses et nous crieront à la gueule : "Sauvez nous !". Moi, au contraire de beaucoup, je leur murmurais avec un sourire : "Non."

J'torture pour savoir c'que j'veux. J'suis violent quand j'le peux. Ca tombe bien, j'le peux souvent. J'suis loin d'être empathique. J'méprise tous ceux qui sont tombés dans le crime. J'communique avec mes colts et avec mes matraques. Moi, j'perce des trous dans c'qui est louche. Quand j'interpelle quelqu'un, j'fais pas dans la dentelle. Généralement, après les premiers mots échangés, il a déjà un os de fracturé et une jambe de pétée.

J'veux pas que ça reste comme ça. J'veux pas qu'la ville reste comme elle est. J'veux pas non plus avoir un jour affaire à la la Ligue des Assassins. J'veux pas qu'il y ait une quelconque histoire de vengeance entre moi et eux. Ils sont influents, ils sont entraînés, et il paraît qu'ils sont cinglés. J'ai peur de rien ni personne, même pas des coups d'tuyaux.

Arts Martiaux à très très haut niveau.
Maniement des armes à feu par la suite. Rien d'exceptionnel, juste bourrin, par contre.

Le combat au corps à corps, c'est mon atout de base. Celui que je traîne depuis quelques temps maintenant. A priori, mes accès de violence me permettent de jouer assez bien avec les palpitations des méchants pour qu'ils déroulent un tas d'informations sur tout ce qu'ils savent. J'suis un assez bon interrogateur, donc. Par contre, j'suis assez impulsif. Peut être trop. Parfois, je ne réfléchis pas assez. J'fonce tête baissée dans des guet-apens beaucoup trop souvent. La gueule du loup, j'la connais par coeur. Chacune de ses chicos et son halène putride, j'saurais les reconnaître.
Dès qu'il y a des flingos en face, j'tire la gueule. Les arts martiaux c'est beau, mais de loin, c'est moins beau. J'ai pas les moyens d'm'offrir tout un tas de gadget pour palier à ça. J'fais avec ce que j'ai, en galère que je suis. Faudrait que j'en utilise, des armes, d'ailleurs. Finalement, ça aura du bon. Quoiqu'un peu expéditif si mal utilisé. Héhé.

J'sors pas beaucoup. J'suis casanier. J'me fous de tout. J'ai pas d'amis. Pas de famille. Aucunes relations. Alors, vous voyez, des habits de civil, ça se résume au peignoir et au caleçon dans la petite baraque miteuse que je squat.
Quand je sors pour étaler ces rebuts, j'mets quelque chose. C'est assez succinct, mais ça fait son effet. Petit masque qui ne sert à rien et qui me grillerait direct si qui que ce soit me connaissait, veste courte marron par dessus une espèce de truc moulant. J'l'ai trouvé dans la rue, j'l'ai nettoyé et j'y ai ajouté ce truc. Parait que ça fait son effet, aussi. On m'reconnait, au moins. Quand on m'voit, on s'dit "Merde."

Optionnel

Pseudo : Aurazur/Heathoker
Sexe : Toujours gros, hein, pas de problème.
Âge : 18
Commentaire sur le forum ? Zouli

PS : J'vais tenter de m'y mettre dans le courant de la semaine prochaine, promis.